L'écriture comme passe-temps c'est prenant !

lundi 25 septembre 2017

Les Aventuriales 2017



Coucou à tous !
Me voilà rentrée chez moi, enfin le retour s’est plutôt achevé cette nuit à 2 heures du matin. Merci à la personne qui a parlé à côté de moi du blocage de Paris prévu par les routiers aujourd’hui et m’a décidée à rentrer directement. Ce fut à une allure d’escargot pour faire durer ce qu’il restait de gasoil dans ma voiture. Paris à 1 heure du matin ! l’autoroute saturée, le périphérique pareil et sur le chemin toutes les stations-service en automate (moi qui avais oublié ma CB) et prises d’assaut. J’en ai eu des sueurs froides, m’imaginant en panne sèche, mais j’y suis arrivée !
D’où est-ce que je venais ? Des Aventuriales de Ménétrol, bien sûr ! What else…
J’ai passé un week-end magique, je ne regrette pas les heures de route le vendredi avec, façon « mise en bouche », une dédicace à l’espace culturel Leclerc de Bellerive sur Allier. Pas beaucoup de monde, mais un accueil chaleureux, un groupe d’auteurs plus sympathiques les uns que les autres (vous avez remarqué avec quel art, je zappe les noms ? Désolée, j’ai peur de me tromper ou d’en oublier ) et une chef d’orchestre Luce Basseterre qui s’est démenée comme chaque fois. Un gros merci à elle pour m’avoir conviée à cette rencontre.
Le vendredi soir : crêperie. J’étais tellement fatiguée que je ne me souviens plus de grand-chose sauf peut-être de Esthelle Faye qui a gentiment « meublé » mon silence pendant que je conduisais pour y aller, de la galère pour me garer et de mes voisins de table avec qui j'ai essayé de parler dans le brouhaha de la salle.Les auteurs sont des bavards, bons vivants.

Ensuite ! Comment vous parler de la famille de Dominique Lémuri qui a offert de me loger pour la durée de ce salon ? « la quatrième dimension » est ce qui me vient en premier ou « sliders » avec ses mondes parallèles, en second. Je n’ai pas osé le leur dire, mais maintenant, je peux l’écrire : je n’ai pas compris le tiers des échanges qu’ils ont eu entre eux. Ils sont géniaux, parents comme enfants, souriants, chaleureux, ils possèdent un art de vivre que j’adore et envie un peu aussi, mais surtout, ils ont une culture SFFF (sciences fiction) qui m’a laissée pantoise. Sébastien qui parle en Klingon, mais « allo ! quoi ! » et encore pire Thierry qui lui répond ! JP qui fait des vannes, quoi que j’en suis encore à me demander si parfois c’était ça ou s’il parlait d’un truc hors de ma portée, et Maxime. Ah ! Maxou, lui, j’en suis sûre, il vit la moitié du temps sur une autre planète, mais réussit l’exploit d’intervenir de temps en temps dans la conversation même en Klingon. Merci à vous tous, vous avez ensoleillé mes fins de soirée et mes petits déjeuners (entre autres). Cela m’a fait beaucoup de bien. Et félicitation à Roman (il comprendra 😉 )
Le salon maintenant :
Première personne à venir vers moi : Lilian Ronchaud, mon éditeur. Aie ! Avec toutes les fois où j’ai râlé au téléphone avec lui, j’ai un instant de panique (genre une demi-seconde), car c’est en souriant qu’il s’approche et, je confirme, sa gentillesse légendaire n’est pas une fiction.
J’ai pu faire connaissance avec les copains et les copines de L’Ivre-Book (je préfère ne pas vous nommer, je vais en oublier, je me connais), ça a été un vrai plaisir, même si je n’ai pas eu le temps de beaucoup papoter (sauf avec Manon Elisabeth d’Ombremont qui était à côté de moi et Olivier Blanchon, situé de l’autre côté, avec qui j’ai beaucoup échangé et bien rigolé).
Nathalie, la femme de Lilian était présente aussi, l’œil vigilant braqué sur Lilian pour l’empêcher de trop en faire, et a été adorable. Vaël, illustratrice, dont j’ai découvert les superbes couvertures, m’a offert sa première dédicace (eh oui ! Vaël, les illustrateurs/ trices dédicacent aussi).
Bref, je vous embrasse tous, vous avez été super sympas avec moi.
Ensuite, ce fut un régal avec un salon bien organisé, bravo aux organisateurs / trices, aux bénévoles (porteurs de tables, apporteuses d’eau, buvette…). Tout a été parfait et j’ai passé deux journées extras. J’ai encore loupé la plupart des conférences qui pourtant me faisaient de l’œil, mais comme chaque fois : je me le promets, j’y assisterai l’année prochaine…
Les cosplays, les chanteuses et les musiciens aussi talentueux les uns que les autres ont apporté une touche d’exotisme au salon, un dépaysement. Ah ! j’ai failli oublier les photographes qui ont presque réussi à me faire croire que j’étais devenu célèbre.
Heureusement, mes amis de Cocyclics étaient là pour me ramener sur terre. Je ne peux parler de vous tous, vous étiez trop nombreux derrière les tables à dédicacer, mais je vous aime les grenouilles. Mention spéciale toutefois à Stéphane Pavanelli et sa sublime maquette de Pyros, la ville de son roman.
J’ai retrouvé des « nordistes », bises à vous, et découvert les souriants éditeurs de « les éditions de Londres » que j’espère revoir bientôt. Bye !
Un salon ne serait pas un salon, sans les visiteurs / lecteurs. Merci à toutes les personnes qui se sont arrêtées à mon stand et ont écouté mon laïus, à celles qui sont restées ensuite pour discuter et/ou acheter mon roman, aux bloggeuses venues papoter, et un immense coup de cœur pour toutes celles qui m’ont émue (à presque verser une larme… je suis fière j’ai réussi à ne pas pleurer) en venant me dire combien elles avaient aimé Le Jarwal, et avec qui j’aurais aimé pouvoir discuter plus longuement.

À l’année prochaine !

mercredi 13 septembre 2017

mes prochains salons et dédicaces


* le 22 septembre 2017 à partir de 16 heures : dédicace à l'espace culturel Leclerc de Belleville sur Allier



* Les 23 et 24 septembre 2017 : les Aventuriales à Ménétrol

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les 7 et 8 octobre 2017 : Lire en Soissonnais à Soissons (02)

https://www.facebook.com/lireensoissonnais/

* le 15 octobre 2017 : salon du livre de Ferrières en Bray (76)

* les 28 et 29 octobre 2017 : Valjoly'maginaire à Eooe-Sauvage (59)

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samedi 2 septembre 2017

Nouvelle chronique sur le blog "Chez Bookinette"


Le Jarwal

Auteur : Patricia Le Sausse
Editions : Editions du Riez
Basile n’a pas choisi la vie d’exclu qu’il vit à cause du métier de son père, bourreau dans le comté de Provence en cette année 1268. Il n’a pas voulu non plus devenir son apprenti. Quand il découvre qu’il possède le don de ressentir les émotions des gens qui l’entourent, de se les approprier et de les retourner contre ceux qui le méprisent, tout bascule.
Accusé de sorcellerie, poursuivi par un inquisiteur, agressé par des sentiments qui ne lui appartiennent pas, il doit fuir pour retrouver son clan. Tant qu’il n’aura pas réussi à maîtriser cette puissante empathie, il sera menacé.
À moins qu’il ne décide de l’exploiter pour dominer les autres en manipulant leurs émotions...
Paru le 17 mai 2016
Mon avis :
Une histoire qui nous plonge dans le XIIIe siècle dans une famille. Gauvain le père est bourreau de son état, un métier qui met les siens à l'abri du besoin mais qui les met aussi au ban de la société...
J'ai trouvé absolument passionnant toute cette thématique autour de cette fonction si décriée, il y a tout un tas de détails qui éclairent le quotidien d'une famille qui ne vit pas tout à fait comme les autres.

Le portrait de Gauvain est saisissant, il incarne la force, la solidité mais Basile lorsqu'il se découvre ce don précieux et encombrant : ressentir les émotions des autres, va percevoir sous cette apparence les failles et les blessures de son père. C'est très émouvant de voir ce jeune homme découvrir vraiment son père...
Basile se voit imposer un apprentissage auquel il ne peut se soustraire... en tant que fils de bourreau tout autre métier lui est désormais fermé. Il est réticent, se rebelle mais son destin est inexorablement tracé.

C'est l'époque de l'Inquisition toute puissante, des exécutions rapides et Patricia Le Sausse nous le rappelle dans un récit plein de cruauté que le don de Basile va  mettre en exergue ....
Lors de son apprentissage, il va "vivre" sa première exécution à la place de la victime..... sentir l'exaltation de la foule enthousiaste devant le sang versé qui se retournera ensuite contre le bourreau qu'elle a encensé....  et tout va déraper... s'en suit moult péripéties.

J'ai beaucoup aimé ce mélange  de réalisme cru et cette pointe de fantastique. C'est très judicieusement dosé et le tout donne un éclairage très intéressant sur l'époque. En outre, le don de Basile permet de rendre le récit sensible et les personnages attachants, Gauvain et lui-même en premier lieu, mais aussi Amaury, Clotaire, Héloïse.....etc..., il y a de bien jolis portraits esquissés.

La narration est servie par un style travaillé et sensible, des détails justes et bien choisis, un vocabulaire adéquate, riche qui assure le dépaysement temporel.

Quelques bémols cependant : j'ai trouvé quelques longueurs parfois, non pas dans les descriptions mais dans le déroulement des scènes qui se prolongent parfois un peu trop à mon goût, et puis surtout j'ai trouvé la fin trop ramassée avec une multitude de révélations, certaines très judicieuses, d'autres qui m'ont paru un peu excessives....

Mais pour finir, malgré mes quelques réserves, j'ai beaucoup aimé ma lecture , le thème singulier, l'éclairage historique passionnant, la pointe de fantastique originale, les personnages denses et humains !

Une mention particulière à la superbe couverture qui a attiré mon attention sur ce livre !
 https://chezbookinette.blogspot.fr/2017/08/le-jarwal.html