L'écriture comme passe-temps c'est prenant !

samedi 19 août 2017

Chronique de Ptite elfe sur son blog

Merci pour ce beau travail Ptite elfe :)

LE JARWAL, DE PATRICIA LE SAUSSE #FANTASTIQUE #MEDIEVAL #RLN2017



Basile n’a pas choisi la vie d’exclu qu’il vit à cause du métier de son père, bourreau dans le comté de Provence en cette année 1268. Il n’a pas voulu non plus devenir son apprenti. Quand il découvre qu’il possède le don de ressentir les émotions des gens qui l’entourent, de se les approprier et de les retourner contre ceux qui le méprisent, tout bascule.
Accusé de sorcellerie, poursuivi par un inquisiteur, agressé par des sentiments qui ne lui appartiennent pas, il doit fuir pour retrouver son clan. Tant qu’il n’aura pas réussi à maîtriser cette puissante empathie, il sera menacé.
À moins qu’il ne décide de l’exploiter pour dominer les autres en manipulant leurs émotions…


Le jarwal nous entraîne en Provence en 1268. Nous rencontrons et suivons Basile, un adolescent de 17 ans, fils d’exécuteur, qui a la capacité de ressentir les émotions des gens autour de lui. Mais son empathie prononcée va lui jouer de mauvais tours lors de la mise à mort d’une femme, considérée comme une sorcière. Suite à cela, Basile va devoir fuir sa maison, abandonner ses parents et partir à la recherche d’un clan qui pourrait l’aider à mieux maitriser son pouvoir.
Basile est un adolescent que j’ai pris plaisir à suivre. En effet, il a pas mal de nuances, à commencer par un gros manque de confiance en lui, qu’il apprendra à acquérir au fil de son aventure. Basile, en tant que fils de « bourreau » a toujours été exclus de la société. A l’époque, les exécuteurs étaient considérés comme maudits et comme fils de l’enfer. Basile a donc été victime de moqueries et railleries tout au long de son enfance et de son adolescence. Mais ce n'est pas un Calimero pour autant...
Non seulement le fait de devoir prendre un nouveau chemin en cachant qui il est va lui permettre de gagner en confiance, mais l’apprentissage de son pouvoir d’empathie va aussi le pousser à développer maturité et charisme.
Petit à petit, nous découvrons Basile en pleine transition pour le voir déployer ses ailes pour devenir adulte, s’ouvrir aux personnes extérieures et apprendre à faire confiance.
Les personnages secondaires récurrents ne sont pas très nombreux, et j’ai apprécié que Patricia Le Sausse leur donne des prénoms de l’époque… Clotaire, Amaury, Héloïse, …tous ces noms m’ont enchanté et cela m’a permis de poursuivre mon immersion dans cet univers que j’ai particulièrement apprécié également pour ses paysages et aussi pour l’époque dans laquelle l’histoire se déroule.
Partir en Provence à l’époque médiévale pour découvrir une histoire fantastique, voilà qui ne pouvait que m’emporter !
Tout se déroule entre Arles et les Alpilles, et l’autrice nous sert de temps en temps des références historiques, notamment avec les croisades et ce qui a pu se produire à cette époque. Ainsi, j’ai été ravie d’enrichir, grâce à elle, ma culture personnelle sur Aigues Mortes ou sur Louis IX…
De plus, j’ai pris plaisir à découvrir l’investissement qu’elle a fourni, puisqu'elle utilise du jargon provençal médiéval et toutes ses descriptions nous offre des paysages du sud aux odeurs de Lilas et de foin. C’était dépaysant et j’ai vogué dans de merveilleux paysages en campagne ou dans les villes.


L’histoire est à la fois contemplative avec des scènes d’exécutions qui peuvent parfois être difficiles à lire (surtout la première) , mais aussi active puisque nous découvrons le combat quotidien de Basile, sa fuite face à l’inquisiteur, et ses face à face avec son double qui fait son apparition et nous fait nous poser de nombreuses questions.
Tout le long du récit, on le voit en pleine discussion intérieure avec cet autre. Qui est-il ? D’où sort il ? Est il son autre qui peut lui permettre de maitriser son pouvoir ? De lui donner du courage ? Des réponses ? Tant de questions qui trouvent leurs solutions durant le récit.
Le jarwal, enfin, est une histoire de famille que j’ai pris plaisir à découvrir petit à petit. Les fils se dénouent au fil de l’histoire et j’ai été surprise de toutes ces révélations.
Cependant, je dois cependant parler d’un passage qui m’a paru confus. Et cela se passe dans les 40 dernières pages, au moment où les révélations arrivent. J’ai trouvé ce passage non fluide, il m’a fallu m’y reprendre à plusieurs reprises pour bien comprendre, j’ai ressenti beaucoup de confusion et tout n’était pas clair. Après coup, j’ai bien tout compris mais après un tel récit et une si belle écriture, j’aurai aimé que la fin soit aussi agréable et compréhensive que le reste du roman.
J’ai eu l’occasion d’échanger avec Patricia Le Sausse durant ma lecture, et j’ai ainsi appris qu’elle allait sortir un autre roman chez l’Ivre book en septembre et dont l’histoire se déroulera en 1348. Je pense donc être au rdv pour découvrir ce roman et retrouver la plume et l’ambiance bien marquante de cette autrice.
En bref, le jarwal est une histoire qui m’a enchantée aussi bien pour l’époque médiévale dans laquelle ça se déroule, pour le langage et le travail de recherche fournis par l’autrice, et pour son personnage principal pour lequel j’ai été attachée dès le début de l’histoire. Le fait que cela se passe en Provence était aussi très dépaysant pour moi, et j’ai aimé en apprendre un petit peu sur cette période de l’Histoire, même si les références restent légères, mais suffisantes pour planter le décor. 


http://www.leblogdeptitelfe.fr/2017/08/le-jarwal-de-patricia-le-sausse.html

mercredi 2 août 2017

un commentaire qui m'a particulièrement touchée !

Bonsoir tout le monde,

D’habitude, je vous invite à lire les chroniques faites sur Le Jarwal, mais pour une fois, je vais vous faire découvrir un mail envoyé ce week-end.

En voici le texte :

« J’ai adoré ce livre : la façon dont vous écrivez est très agréable à lire malgré les mots compliqués, les petits astérisques en bas des pages sont nombreux et ça aide beaucoup, il y a juste assez de descriptions ni trop ni pas assez. On a l’impression d’être dans le roman, de ressentir les émotions de Basile. 
Ce livre est vraiment génial (même s’il est triste) c’est un de mes livres préférés ! 
Merci pour le magnifique voyage que m’a offert ce roman !!!!!!!!! »

Pourquoi ce mail, vous demandez-vous ? Eh bien, parce que celui-ci est spécial. 
Pas dans son contenu, et je remercie encore tous ceux qui me disent combien ils ont aimé mon roman, mais vis-à-vis de celui qui me l’a écrit.
Il a 11 ans (oui, vous avez bien lu !) et se prénomme Mathis. Déjà, il a dû insister, car j’étais un peu gênée de lui vendre mon roman (considéré plutôt comme YA/Adultes) et si ses parents ne l’avaient pas appuyé, j’aurais trouvé une excuse pour ne pas le lui vendre, persuadée qu’il était trop jeune.
Je dois avouer qu’il m’a depuis bien épatée, puisqu’il a lu le livre en une petite semaine et m’a fait ce retour que je trouve très mature.
De plus, il est le seul à avoir mentionné la tristesse qui se trouve en arrière-fond de l’histoire. Elle est mienne, je l’assume et je suis touchée que ce jeune homme l’ait ressentie.
Merci à lui, et à bientôt, je l’espère, sur un autre salon.